C’est une excellente initiative et nous avons minimum 15 ans de retard (pcq il y a quand même des choses qui ont été fait, entre autres bcp grâce à la créativité et au dynamisme de notre collectivité numérique).
Ce qui me fait dire qu’il s’agit essentiellement d’un plan qui vise à *combler un retard*. Ce qui est essentiel. J’ai peur que ce soit trop peu par contre… L’érosion se poursuit et « la compétition » continue de courir.
par exemple :
– « Que 100 % des citoyens aient accès à des services Internet » La fracture numérique au Québec est connue et documentée depuis près de 20 ans.
– « Que 90 % de la mise en œuvre de l’orientation sur l’administration publique de la Stratégie numérique soit réalisée » Je connais bien le modèle d’affaires numérique en ce domaine… Le modèle des firmes à 3 lettres… J’en frissonne. Souhaitons nous aussi une révision de la mise en oeuvre. Aussi, la transformation de l’administration publique doit s’opérer au sein même de ses propres directions, depuis 20 ans elle s’opère par la base, grâce aux employés de la fonction publique qui rament contre silos, directions et manoeuvres politiques. Aidons les avec une intégration transversale et un réel engagement des décideurs.
– « Qu’au moins 75 % des citoyens bénéficient de la transformation numérique des municipalités d’ici cinq ans » On mesure ça comment? En fait, je suis curieux de savoir comment on va mesurer l’atteinte des chiffres ambitieux balancés dans cette annonce.
– « intensité numérique » c’est quoi? Si on peut la « rehausser » de 50% on doit en avoir une idée précise… tiens, une question pour les journalistes…
– « Que 100 % des citoyens puissent interagir de façon numérique avec le réseau de la santé et des services sociaux et ses professionnels » Ca c’est un sérieux mandat 🙂 Je suis évidemment emballé de lire ça 🙂 Parlons DSQ… (je frissonne à nouveau) Le DSQ en est à plus d’un milliard en coûts (500 millions en dépassements) … La stratégie ambitieuse de Mme Anglade prévoie 500M/an pour 3 ans… Ces objectifs de santé en ligne me semblent irréalistes.
– « Que l’offre culturelle québécoise soit davantage visible et consultée sur les réseaux numériques » On parle de l’industrie qui se donne des trophées pour les disques vendus? Ils en auront besoin, mais je souhaite que cette industrie nous démontre sa capacité à *maximiser* les investissements qu’on y fera. Sinon ça ne sera que tirer de l’argent dans le précipice où ils se dirigent depuis des années.
C’est évidement un pas dans la bonne direction. Dans le passé nous avons eu beaucoup d’annonces de bonnes intentions. Cette fois il y a un budget qui les accompagne. Je choisi d’y voir plus qu’une manoeuvre électoraliste.
C’est un pas de plus vers la prise de conscience qui tarde tant… Mais ce n’est pas suffisant pour être l’accélérateur sérieux dont le Québec a besoin en matière de numérique.
Au moins, ici, le Net reste neutre… mais pour combien de temps?
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.