Actuellement, les conflits géopolitiques, les crises humanitaires et les tensions sociales occupent beaucoup de place dans l’actualité et dans les débats publics. Le texte de Radio-Canada sur le traitement médiatique du conflit entre Israël et le Hamas en est un exemple frappant. Il met en lumière les défis médiatiques auxquels nous sommes confrontés, notamment les biais, les erreurs et le manque de nuance. Dans ce contexte, j’ai pris une décision délibérée: me retirer des prises de positions publiques et mettre en pause mon balado «Les Engagés Publics».
Le contexte médiatique
La confiance du public dans les médias est à son plus bas niveau, selon un sondage Gallup et les raisons sont multiples: la course à l’exclusivité, les pressions politiques et les modèles d’affaires qui privilégient le sensationnalisme. Ces facteurs contribuent à un environnement où les erreurs et les déformations sont monnaie courante.
Pourquoi prendre du recul?
Dans un monde où l’information circule à une vitesse folle, prendre du recul est un acte de responsabilité. Les débats publics sont saturés d’émotions vives, de réactions impulsives et de fausses informations. Les groupes de pression, qu’ils soient politiques, sociaux ou économiques, cherchent souvent à orienter l’actualité à leur avantage. Dans ce contexte, je pense que le mieux que je puisse faire pour contribuer au bien de la collectivité est de me taire pour prendre le temps.
Le respect des drames
Les drames individuels et collectifs qui se déroulent sous nos yeux méritent notre plus grand respect. En tant que créateur de contenu, j’ai décidé de faire une pause de mon balado, qui paraît de deux à cinq fois par mois depuis six ans. Ce n’est pas un acte de désengagement, mais plutôt un acte de respect envers la gravité de la situation… et l’effet, je l’avoue, d’une lassitude, d’une fatigue envers une arène publique où les émotions sont brandies comme des arguments.
Les émotions brandies comme des arguments
Cette situation me rappelle comment les politiciens abordent les grands dossiers nationaux uniquement en période électorale. Un climat électoral est le pire moment pour régler des questions qui nécessitent du temps et de la réflexion. Les moments de partisanerie intense et d’émotion exacerbée sont les moins propices pour prendre des décisions éclairées sur les grands enjeux qui touchent notre collectivité.
Le temps comme allié
Le temps est un allié précieux dans la quête de la vérité et de la justice. En prenant une pause, je me donne le temps de comprendre, de réfléchir, et de revenir avec une perspective plus équilibrée et nuancée. Je souhaite également donner de l’espace à ceux qui sont directement affectés par ces événements pour s’exprimer.
Cette décision de prendre une pause n’est pas un retrait total, mais plutôt une réflexion sur la responsabilité que nous avons tous en tant que créateurs de contenu. Dans un contexte aussi complexe et chargé émotionnellement, parfois le plus grand acte de responsabilité est de savoir quand se taire et écouter. Le silence n’est pas une absence de voix, mais une pause nécessaire pour que d’autres voix puissent être entendues et pour que la réflexion puisse avoir lieu. Dans un monde saturé d’informations et d’opinions, le silence peut être un message puissant.
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